Dans les tableaux de cette période, l’approche picturale fragmentaliste de Serge Babeux s’affirme. Le noir s’installe, expression à la fois du mal de l’artiste qui a perdu son épouse et de l’impérieux besoin de renaissance, de recommencement dans la nouvelle réalité. Le peintre revient au territoire, aux racines. Une toile miniature, « Errance », concentré de cette souffrance et de l’appel à revivre, sera l’embryon du renouveau. Dorénavant, du vide noir surgissent des natures fortes, contrastées, des images concassées qui ne donnent à voir que l’essentiel, jusqu’à frôler l’abstraction.